Cette année nous avons pu compter sur une participation élevée d’acteurs socio-économiques et institutions lors du premier séminaire du 31 janvier à FICOBA. Pour cette année universitaire 2019-20 nous n’avons pu retenir que 6 des 12 défis proposés, lesquels vous ont été présentés dans la dernière publication.
Ici nous souhaitons vous présenter un résumé des 6 défis qui n’ont pas été sélectionnés pour cette année académique mais qui font partie de notre “banque de défis” et seront pris en compte pour les travaux des prochaines années.
Nous partagerons les résultats obtenus cette année avec cette communauté d’acteurs socio-économiques car très souvent les thèmes peuvent être liés et apporter une valeur ajoutée à ces défis qui n’ont pas été sélectionnés.
Au cours du séminaire de FICOBA, des groupes d'étudiants et d'enseignants ont apporté des idées et analysé les freins et les enjeux possibles pour chaque défi.
“COMMENT RENDRE L’INDUSTRIE DU SURF PLUS RESPECTUEUSE DE L’ENVIRONNEMENT ?”
Ce défi a été proposé par Oihane Cabezas de AZTI- Tecnalia.
Problématique: bien que l’industrie et les institutions publiques soient conscientes que le matériel utilisé dans la pratique du surf est polluant et qu’il faut trouver des solutions, il reste un long chemin à parcourir pour que l’industrie du surf soit plus respectueuse de l’environnement.
Idées: bien caractériser le secteur et sa situation, encourager la participation des communautés locales pour améliorer le développement des combinaisons écologiques.
Freins et enjeux : prendre en compte les intérêts de groupes de pression (lobbies) ainsi que les facteurs économiques qui peuvent freiner la recherche de solutions.
“RECYCLER LES DÉCHETS PLASTIQUES FLOTTANTS DES OCÉANS”
Ce défi a été présenté par Isabelle Larronde de Rivages Pro Tech - Suez.
Problématique: Nécessité de promouvoir la surveillance des plastiques marins sur la côte basque-Aquitaine et en même temps de développer un secteur dédié à la récupération et au recyclage de ces déchets plastiques.
Actuellement il y a un manque de coordination sur le territoire pour atteindre l’émergence de ce secteur d’activité et donner l’impulsion nécessaire à la mise en place d’actions pour y remédier.
Idées: prendre contact avec les pêcheurs qui collectent déjà des déchets et promouvoir une coopération internationale pour le traitement des déchets dans les eaux internationales et essayer de financer des projets transfrontaliers.
Freins et enjeux : tenir compte des risques sanitaires qui peuvent découler de ce genre d’initiatives.
“LA DEPLASTIFICATION DES SPORTS AQUATIQUES”
Ce défi a été présenté par Ana Vallejo, de MQSostenible Sports and Green Events.
Problématique: nécessité de remplacer les éléments en plastique utilisés dans le matériel des sports aquatiques par des éléments non polluants et réutilisables. Il y a actuellement un manque d’intérêt pour développer ce genre d’alternatives dans ce secteur car cela requiert un important développement en R+D pour trouver de nouveaux matériaux.
Idées: travailler sur l’identification et le développement de matériaux alternatifs à ceux utilisés jusqu’à présent.
Freins et enjeux: la complexité de la problématique qui est liée tant à l’aspect technique du matériel sportif qu’à la diversité des acteurs impliqués, rend la coordination difficile. L’absence de subventions et le manque d’intérêt des institutions publiques impliqués représentent la difficulté majeure à l’heure de développer ce genre de projet.
“PUBLIC AVERTI, ENVIRONNEMENT GUÉRI”
Ce défi a été présenté par Cristina Barreau et Boris Masseron de Surfrider Europa.
Problématique: nécessité de sensibiliser un public qui ne connaît pas la situation de la pollution des océans par les plastiques et le convertir en un acteur du changement. Il n’existe aujourd’hui que de fausses solutions et de nombreuses informations trop diffuses, ce qui rend le changement difficile.
Idées: nécessité de travailler à partir d'une approche éducative et de communication pour promouvoir la sensibilisation, en s’appuyant sur des études précises quant aux alternatives pour la santé. Construire des actions à partir des besoins et des réalités.
Freins et enjeux: l’économie à court terme et l’existence de groupes de pression (lobbying) qui peuvent interférer dans la mise en place de mesures alternatives proposées.
“TRANSFORMER LE PLASTIQUE MARIN EN COMBUSTIBLE”
Ce défi a été présenté par Joseba Finó de Oarsoaldea.
Problématique: nécessité de récupérer le plastique présent dans les océans pour le transformer en carburant. Il y a actuellement une forte présence de plastiques sur la côte basco-aquitaine et il existe aujourd’hui des technologies pour les récupérer, cependant nous sommes confrontés à un problème de réglementation et d'harmonisation des lois espagnoles et françaises. De plus, la définition du modèle économique, au niveau européen, sur la collecte du plastique est toujours en cours, et il reste encore certains aspects à travailler.
Idées: réaliser des études afin de proposer une harmonisation des normes juridiques.
Freins et enjeux: les émissions de Co2 générées par le carburant lui-même représente un conflit éthique puisque ce carburant produit à partir du recyclage de plastiques génère un carburant lui-même très polluant.
“CHANGER LES HABITUDES DE CONSOMMATION”
Ce défi a été présenté par la Dirección de Sostenibilidad de UPV/EHU.
Problématique : A la recherche d'un monde sans plastique, d'un changement des habitudes de consommation, du passage de la théorie à la pratique. Il existe de nombreux gobelets en plastique à usage unique dans notre environnement.
Idées: inviter et inciter les individus à utiliser leur propre tasse/verre sur le campus universitaire, atteindre une certaine prise de conscience avec des images choquantes. Interdire l’utilisation de gobelets en plastique au sein de l’université.
Freins et enjeux : comment organiser le transport et le nettoyage des contenants réutilisables?
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